Agir contre la souffrance au travail : des actions collectives pour les assurés en Bretagne
Les professionnels du domaine des risques psychosociaux établissent que le stress coûterait chaque année à la France entre 2 et 3 milliards d’euros.
Les employeurs, les professionnels de santé au travail, les médecins traitants et plus généralement les acteurs du maintien dans l’emploi ont conscience que de telles situations peuvent être associées à un risque accru d’incapacité professionnelle, de limitation de l’activité, de perte d’emploi, d’absentéisme au travail.
Pour y pallier, le service social Bretagne a mis en place, en 2023, sur les départements des Côtes d’Armor et du Finistère, 2 ateliers sous le format de travail social de groupe, auprès d’assurés en arrêt exprimant une souffrance au travail.
Combiné à l’intervention sociale individuelle, le travail social collectif permet d’inscrire l’assuré dans une démarche participative qui soutient le développement du pouvoir d’agir.
Ces groupes d’échanges constituent un levier de la remobilisation, notamment par l’aide à la levée des freins.
Sur un format de 5 à 7 séances, à raison d’une séance par semaine, ces actions collectives ont permis aux assurés de :
se repérer dans les différents dispositifs avec connaissance des référents ;
pouvoir échanger avec un groupe de pairs rencontrant la même problématique ;
restaurer leur estime de soi par l’identification de leurs compétences et acquis professionnels ;
reprendre confiance en eux, se remettre en route pendant l’arrêt et de se remobiliser.
Quel bilan ?
A l’issue de cet accompagnement, 18 personnes ont pu réaliser la visite de pré-reprise, 9 ont engagé une démarche de bilan de compétences, ARPIJ (action de remobilisation professionnelle en indemnités journalières) ou inclus Pro, 3 ont repris le travail et enfin 3 ont pu faire la demande de reconnaissance du caractère professionnel de l’arrêt.
Témoignage d’une assistance de service social :
En tant qu’assistante sociale, c’est très motivant de voir une méthodologie qui implique les différents acteurs, qui reconnait notre rôle en tant que service social et qui semble porter ses fruits en produisant des résultats, si l’on en croit les auteurs.”