Aider les publics fragilisés

En tant que service de l’Assurance Maladie, intégré à la Carsat Bretagne, le service social accompagne les assurés du régime général, les salariés, les travailleurs indépendants et les retraités.​

L’accompagnement du Service social, grâce à son expertise spécifique en santé, s’oriente sur deux axes :​

  • La prévention de la désinsertion professionnelle, auprès d’assurés en arrêt de travail et/ou en risque de non-retour à l’emploi en raison de leur état de santé.​
  • La sécurisation des parcours en santé pour aider les assurés à faire face aux conséquences sociales, familiales, financières et professionnelles générées par la maladie.​

​Par ailleurs, le Service social coordonne son action avec les partenaires médico-sociaux du territoire breton. Les assistants de service social interviennent prioritairement après sollicitation/signalement/orientation des services internes et des partenaires, lesquels auront apporté à la personne bénéficiaire, un premier niveau de réponse dans une logique de parcours intégré.​

Les modalités d’intervention auprès du public sont individuelles et collectives pour agir en complémentarité en fonction des problématiques repérées.

logo assurance maladie service social Bretagne

Après une année 2022 marquée par des évolutions importantes, 2023 a été une année de transition permettant d’affirmer le positionnement du service social et sa place en tant qu’acteur de la Prévention de la Désinsertion Professionnelle (PDP).​

Sur le volet partenarial, l’activité PDP a été impactée par de nouvelles organisations territoriales du côté des services de prévention et de santé au travail et par la lettre réseau de la CNAM sur le Modèle de convergence qui définit un nouveau modèle d’organisation des services de l’Assurance Maladie. L’objectif est, à terme, de clarifier et simplifier les circuits pour un accompagnement plus efficient des assurés.​

Les équipes ont eu pour mission de renforcer nos partenariats avec le réseau l’Assurance Maladie et les services de prévention et de santé au travail afin d’intégrer sur le terrain les évolutions apportées par la loi du 2 août 2021 sur la santé au travail.​

Sur le volet opérationnel, le service social est désormais sollicité systématiquement pour la réalisation d’une évaluation globale dans le cadre de demandes d’essai encadré ou de CRPE (Convention de Rééducation Professionnelle en Entreprise). Cette évaluation a pour objectif de sécuriser le parcours de l’assuré en arrêt de travail.

Concernant la Sécurisation des Parcours en Santé, 2023 a permis de définir le cadre d’intervention du service social sur cet axe qui vise l’accompagnement d’assurés en situation de rupture fragilisés par la maladie (passage en invalidité ou changement de catégorie, annonce d’une pathologie lourde ou invalidante…). ​

Avec un recentrage sur des situations dites « de niveau 2 » qui nécessitent une expertise sociale, le service social s’est extrait petit à petit de situations de niveau 1 jusque-là prises en charge (sorties d’hospitalisation sans critères de fragilité, aides financières et ouverture de droits sans difficultés d’ordre social…).​

Une fiche de détection a été élaborée pour permettre aux partenaires d’identifier le public cible et ainsi pouvoir orienter, à bon escient, les assurés vers le service social. Ce dernier se positionne dans une logique de parcours intégré de l’assurance maladie en intervenant après un premier niveau de réponse et de service (d’ordre administratif et/ou médical) apporté à l’assuré par les services internes et les partenaires.

Sur le volet de l’accompagnement du collectif, le service social a pu poursuivre le déploiement d’actions sur tous les départements – complémentaires à l’accompagnement individuel – en proposant plus largement des interventions de type collectif (travail social de groupe souffrance au travail, ateliers en partenariat avec la ligue contre le cancer, ateliers d’aide à la remobilisation…).
​L’année 2023 représente ainsi une année de transition qui a permis d’asseoir le rôle du service social dans la PDP, poser les jalons de l’axe SPS et poursuivre le déploiement d’offres de service (mise en place d’actions collectives).

Repères

Le service social, ce sont les assurés qui en parlent le mieux

extrait du baromètre de satisfaction 2023 des usagers du service social (808 répondants)​

93,1 %

de satisfaction globale

95,4 %

sont satisfaits de la confiance qui s’est établie avec l’assistant de service social

95,2 %

sont satisfaits de l’accompagnement par un assistant de service social pendant un arrêt de
travail pour un projet de reprise d’activité
sur 51,5 % d’assurés aidés

“L’accueil, l’écoute et le professionnalisme sont irréprochables. Une prise en charge de mes demandes très professionnelle et toujours soucieuse d’apporter des réponses. Merci infiniment.”

“Perdue et très perturbée par ma situation professionnelle, la personne qui m’a suivie au service social m’a beaucoup aidée et soutenue sans me mettre la pression. J’ai pu me confier et rebondir sur ma vie professionnelle, merci à elle.”

“Un tremplin formidable et une façon de remonter la pente en étant écoutée et accompagnée par des personnes formidables.”

“Assistante sociale très gentille, à l’écoute, avec des solutions rassurantes ! 100 % satisfaite.”

Innovation

Sensibiliser les médecins à la prévention de la désinsertion professionnelle : une campagne de communication​

Les médecins généralistes sont les premiers intervenants du parcours de maintien en emploi pour les patients fragilisés par leur état de santé.

Pour mieux les informer et promouvoir une prise en charge psycho-sociale plus précoce, le service social a adressé, en partenariat avec les CPAM bretonnes et le Service médical une offre de services aux médecins pour simplifier l’orientation de leurs patients.

Fin mai, l’URPS (Union régionale des professionnels de santé) relayait la campagne auprès de leurs adhérents.

En juin, les 4 CPAM diffusaient une campagne email auprès des médecins généralistes de leur département.

En l’espace de 6 mois, 141 assurés ont été orientés vers le service social par une soixantaine de médecins généralistes, par ce nouveau canal.

2 signalements sur 3 ont abouti à un accompagnement du service social.

90% des assurés orientés par les médecins étaient inconnus du service social.

Des partenariats se sont créés entre services sociaux départementaux et Délégués de l’Assurance Maladie (DAM).

De novembre 2023 à février 2024, les DAM ont présenté et remis lors de leurs rendez-vous individuels avec les médecins généralistes des Côtes-d’Armor, un kit d’information sur l’offre du service social. Il comportait :

  • un flyer expliquant succinctement l’accompagnement en maintien en emploi à remettre au patient,
  • un bloc-notes (type ordonnance) avec des feuilles détachables sur lesquelles sont imprimées les coordonnées du service social et un QR code pour prendre un rendez-vous en ligne, à remettre à son patient pour l’orienter,
  • des affiches à disposer dans la salle d’attente.

Cette action s’est reproduite dans le département du Morbihan début 2024, et s’étendra auprès des médecins d’Ille-et-Vilaine et du Finistère au cours de l’année 2024.

En décembre, le service social du Morbihan a rencontré le Centre de santé Stétho’Scop à Hennebont pour présenter les offres du service social aux professionnels de santé et leur remettre les outils.

Ce qui a changé en 2023

Essai encadré et convention de rééducation en entreprise : des dispositifs renforcés et déployés
en 2023

Les décrets relatifs à la prévention de la désinsertion professionnelle, en application de la loi du 2 août 2021, ont renforcé l’essai encadré et la Convention de rééducation professionnelle en entreprise (CRPE), pour favoriser le maintien dans l’emploi des salariés atteints d’un problème de santé ou d’un handicap qui font face à des difficultés professionnelles.

Ces deux dispositifs sont des mesures de remobilisation proposées aux assurés en arrêt de travail et qui présentent un risque de désinsertion professionnelle, quelle que soit la nature de leur indemnisation : maladie, accident du travail ou maladie professionnelle.

Ils font partie intégrante de la palette d’outils que peuvent préconiser les assistantes de service social après une évaluation globale des besoins de l’assuré.

Paul, âgé de 46 ans, couvreur, salarié dans une PME, en arrêt de travail et déclaré inapte à exercer son métier suite à une chute.

La CRPE de 18 mois lui a permis de se reconvertir en tant qu’agent commercial dans la PME et de bénéficier d’une formation continue. Paul a pu bénéficier d’un accompagnement par le service social de l’Assurance Maladie et son service prévention santé au travail.

Pauline, aide à domicile dans une maison d’accueil spécialisé, en arrêt maladie et déclarée inapte par son médecin du travail.

La mise en place d’un essai encadré sur 8 jours a permis à Pauline de tester ses capacités professionnelles sur un poste d’agent administratif. Après un aménagement du poste de travail, un nouvel essai encadré a été réalisé avant d’envisager la reprise d’activité. Pauline a bénéficié d’un accompagnement par le service social de l’Assurance Maladie, son service de prévention santé au travail et Cap Emploi.

  • Convention de Rééducation Professionnelle en Entreprise (CRPE) : une éligibilité élargie

Jusqu’ici, la CRPE était réservée aux travailleurs handicapés, aux salariés déclarés inaptes ou à risque par un médecin du travail. Ces derniers, pourront désormais bénéficier de ce dispositif pour se former jusqu’à 18 mois à un autre métier au sein de leur entreprise d’origine ou une autre, tout en conservant leur contrat de travail et leur rémunération.

  • L’essai encadré permet, pendant l’arrêt de travail, de tester la compatibilité d’un poste avec l’état de santé du salarié.

Il peut être réalisé dans l’entreprise d’origine ou dans une autre entreprise. Le statut du salarié ne change pas, il est toujours en arrêt de travail.
L’essai encadré est mis en œuvre après évaluation globale du service social de l’Assurance maladie, avec l’accord des différents médecins concernés (médecin traitant, médecin conseil de l’Assurance maladie, médecin du travail).

En 2023, 302 personnes ont bénéficié de ce dispositif.

Direction 2024

Entrer en relation avec les salariés et travailleurs indépendants en arrêt de travail : une démarche proactive.

Depuis 2021, le service social adopte une démarche pro-active vers les assurés en arrêt de travail de plus de 90 jours, en risque de désinsertion professionnelle.

L’objectif : repérer et encourager le plus précocement possible les assurés à solliciter un rendez-vous avec un.e assistant.e de service social pour les informer sur leurs droits et l’accompagnement en matière de maintien en emploi.

Selon leur profil (âge, durée de leur arrêt de travail, montant de leurs indemnités journalières), différents canaux de communication sont utilisés : appels téléphoniques, courrier postal, invitation à participer à un webinaire d’information.

En 2024, le service social a construit une offre de services par vidéo, envoyée par email ou par sms aux salariés et travailleurs indépendants. Un simple clic leur permet de visionner une vidéo expliquant l’accompagnement du service social puis de demander un rendez-vous avec ce dernier à l’aide d’un formulaire en ligne.